ESPE de l'académie de Poitiers : visite d'études en Finlande

Christophe Costa, responsable administratif de l'ESPE de l'académie de Poitiers, a bénéficié d'une mobilité professionnelle en Finlande au mois d'octobre 2016. Nous lui avons posé quelques questions sur le dispositif et sur cette expérience.

Vous avez effectué une mobilité professionnelle en Finlande cette année. Comment était programmé votre séjour ?

La durée totale du séjour a été de huit jours dont cinq jours de présence à la Abo Akademi University de Vasa. Il s'agissait d'une mobilité à la carte, je ne faisais pas partie d'un groupe avec un programme imposé. L'objectif de la mobilité était double. Je souhaitais d'une part découvrir le système de management d'un pays scandinave. D'autre part et compte tenu du fait que l'université compte une faculté d'éducation, je voulais, à travers mes rencontres sur place, nouer des contacts pour d'éventuels futurs échanges de stagiaires.

Quels éléments de réflexion avez-vous rapportés de Finlande ? 

J'ai découvert un contexte de travail très différent de celui que l'on connaît en France mais avec des problématiques souvent similaires. Ainsi, comme en France, les services administratifs de l'université connaissent depuis quelques années de fortes évolutions organisationnelles liées entre autre à la diminution des effectifs. Certaines fonctions ont été centralisées et le pilotage renforcé. Les missions de nombreux personnels ont évolué pour s'adapter à la nouvelle organisation.

La différence entre nos deux pays m'est apparue plutôt en terme de partage des responsabilités. S'il existe une hiérarchie parmi les personnels administratifs, les responsabilités semblent plus partagées qu'en France et l'organisation d'un service n'est pas si pyramidal que chez nous. À titre d'exemple, j'ai participé à une réunion de service (que je découvrais) au cours de laquelle la plupart des représentants prenaient la parole mais sans que je puisse savoir qui menait les débats et était le responsable. En fin de séance, j'ai pris la parole pour leur faire part de ma réflexion. Ils ont alors tous souri et l'un d'eux m'a répondu que le chef de service n'était pas présent. Le fait qu'il n'y ait pas d'animateur "officiel" lors de cette réunion n'a pas empêché sa tenue et n'a pas nui à la qualité des échanges car chacun s'était emparé de l'animation.

Pensez-vous qu’il y aura des répercussions-incidences sur votre quotidien de travail ?

J'ai toujours pensé que le degré d'implication des collègues dans leur travail quotidien dépendait du niveau des responsabilités qu'ils avaient. Quel que soit le grade et la fonction, je suis persuadé que chacun doit avoir conscience de sa place et de son rôle primordial dans la mise en œuvre des missions de l'établissement. J'essaie à ce titre de susciter la prise d'initiative de tous.

L'expérience vécue en Finlande ne va donc pas bouleverser mon quotidien mais plutôt conforter l'idée que je me fais du management et peut-être me permettre d'aller plus loin dans ce sens.

Aviez-vous déjà bénéficié d’une mobilité à l’étranger au cours de votre carrière ? Seriez-vous partant pour réitérer l’expérience ?

J'avais déjà bénéficié d'une mobilité au Pays-Bas il y a quelques années alors que je travaillais pour un autre ministère sur une toute autre fonction. J'en avais gardé un excellent souvenir et cette expérience avait été très profitable professionnellement (mise en place de pratiques découvertes aux Pays-Bas, partage d'informations sur des thématiques communes,...). Je serais évidemment prêt à réitérer l’expérience sur une autre thématique.

J'encourage les personnels administratifs, quel que soit leur grade et leur fonction, à faire une demande de mobilité. C'est souvent en découvrant d'autres contextes que l'on pose un nouveau regard sur son travail quotidien. La barrière de la langue peut être un obstacle mais il est possible d'opter pour un pays francophone.