Vous êtes ici

ESPE de Martinique : Master MEEF PE LCR

ESPE Martinique

Les deux parcours de la mention « premier degré » du master MEEF proposés par l'ESPE de Martinique ont pour but de préparer aux métiers de professeurs des écoles et de professeurs des écoles en langue et culture régionale.
Dans le cadre du recrutement des professeurs des écoles, les étudiants doivent être préparés progressivement à leur métier et à l’éthique de ce métier, pour répondre à la polyvalence du métier. Ils doivent assurer une mission d’enseignement et d’éducation auprès d’enfants en âge d’être scolarisés à l’école maternelle et à l’école élémentaire.

Bertrand Troadec, directeur de l'ESPE de Martinique a accepté de répondre à nos questions qui permettent de mieux connaître le parcours LCR.

Qu’est-ce qui caractérise le parcours Professeurs des écoles en langues et cultures régionales ?

Le parcours Langues et Cultures Régionales du master MEEF 1er degré, à l’ESPE de la Martinique, propose d’intégrer dans son dispositif des unités d’enseignement prenant en compte une particularité de la Martinique : sa langue et sa culture. Il propose aussi une formation plus soutenue aux langues et cultures créoles, à la fois dans leurs perspectives linguistiques, sociolinguistiques, culturelles, littéraires, didactiques, pédagogiques et éducatives. Une attention particulière est apportée aux contacts de langues, notamment au niveau lexical et syntaxique, ainsi qu’au développement d’une culture créole. Des modules sont proposés pour les quatre semestres du master, avec un enseignement plus soutenu la première année et des mises en projet la deuxième année.

Combien d’étudiants sont inscrits dans ce parcours cette année ? Quelles sont leurs motivations ?

Cette année, à l’ESPE de la Martinique, le parcours compte 12 étudiants inscrits en M1 et 2 étudiants en M2.

Sur la population des M1, seuls 2 étudiants ont eu une formation préalable en créole, l’un au collège et l’autre à l’université. Parmi les 10 autres étudiants, 4 avouent avoir choisi la spécialité pour compenser les éventuelles défaillances aux épreuves écrites de français ou de maths et 6 indiquent qu’ils sont curieux de savoir ce que la discipline offre comme intérêt didactique. Parmi les 6 en question, 3 indiquent qu’ils ne se présenteront pas à l’épreuve.

Sur ces 12 étudiants, 2 seulement déclarent pratiquer la langue régulièrement et les autres s’intéresser à maîtriser l’écriture de celle-ci. Tous s’intéressent à la culture créole, mais avouent ne pas en détenir les rudiments et mobiliser plutôt des clichés.

La population de M2 est composée de 2 étudiants issus du parcours du M1. Très actifs, ils s’efforcent de mettre en œuvre des actions et des enseignements en langue et en culture créoles au sein des établissements où ils sont en responsabilité. Une dynamique d’échanges très intéressante s’est engagée entre leurs établissements d’accueil et à leur initiative.

Quels sont les débouchés possibles à l’issue de ce parcours ?

Compte tenu du plan académique et de son engagement pour le développement du créole, les étudiants peuvent être amenés à mettre en place des projets ou des enseignements faisant vivre la langue et la culture régionales. Par ailleurs, des associations culturelles, des institutions ou des entreprises les mobilisent parfois afin de proposer des activités bien pensées et enrichissantes qui interpellent la langue et la culture martiniquaises.

NDLR : L'option 1er degré LCR est également proposée par l'ESPE de Guadeloupe.