Première rencontre des communicants de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur

L’ensemble des chargé-e-s de communication du R-ÉSPÉ ont été conviés à la 1^er rencontre nationale des communicants de l’Éducation nationale (EN) et de l’Enseignement Supérieur (ESRI) le 18 janvier 2018. A l’initiative du MEN, du MESRI et de la CPU, ce projet de rapprocher et faire travailler en réseau l’ensemble des communicants trouve son origine dans un contexte de crises majeures et de natures différentes mêlant acteurs académiques et universitaires, collectivités et services de l’État.
Deux thématiques réunissaient experts, enseignants chercheurs et témoins allant de la gestion de la communication en situation de crise à l’orientation dans le cadre du Plan étudiants et de Parcoursup (bac-3 / +3) ;

A l’issue de cette journée, les référentes communication du Réseau, Heidi Osterwalder (ESPE de l’académie d'Aix-Marseille) et Maryline Mathevet (ESPE de l'académie de Reims), ont accepté de répondre à nos questions.

En quoi l’organisation de cette journée est importante pour vous, chargées de communication ESPE/Réseau National des ÉSPÉ ?

Heidi : Cette journée nous a permis de rencontrer l'ensemble de nos homologues de région, d'initier des contacts en dehors d’événements très protocolaires et surtout de nous retrouver autour de thématiques bien actuelles et communes comme la gestion de crise, les situations de transformations, le développement de la communication en réseau. Ce sont des enjeux essentiels pour le R-ÉSPÉ et plus largement pour tous les acteurs de la communication de l’EN ou de l’ESRI.

Maryline : en tant que membres du groupe des communicants au sein du R-ESPE, nous avons déjà une expérience de réseau et des modes de travail collaboratifs. C’est pourquoi être positionnés sur ce type de rencontre est important à la fois pour nous, pour pouvoir partager notre expérience, et à la fois pour nous nourrir des pratiques des autres et initier de nouvelles modalités de travail innovantes en fonction des enjeux identifiés.

En quoi la dimension réseau est importante ?

H : La force du réseau peut nous permettre de dépasser nos limites en nous inspirant des pratiques des autres : par exemple, nous n’avons pas l’habitude de communiquer sur nos réussites et sur tout ce qui est mené comme travail au sein de nos ESPE. Ça ne fait pas partie de notre tradition ! Or, combien de personnes savent que les ESPE ont une démarche qualité avec des conseils de perfectionnement, des évaluations des enseignements par les étudiants ? Les exemples comme celui-ci peuvent être nombreux sur l’appui sur la recherche des formations, la dimension internationale, toutes les innovations (notamment numériques) pour la réussite des élèves dans un monde en perpétuelle évolution… Peut-être est-ce par manque de temps ou d’habitude ?

Qu’en avez-vous retiré pour vos missions quotidiennes ?

M : J’ai compris quelque chose de fondamental : sans réelle stratégie de communication interne, les risques encourus en cas de crise majeure sont démultipliés. La communication ne se fait pas seule devant notre écran ! Nous étions étonnés de constater qu’après un vote à main levée, seulement 50% des communicants présents font partie ou ont accès aux échanges du comité de direction de leur établissement. Comment communiquer vers l’externe si on ne maitrise pas l’interne dans toute sa complexité ?

H : Nous avons mené une enquête auprès des chargés de communication ESPE et globalement nous avons fait le constat que nous sommes souvent un communicant par ESPE, souvent isolé dans ses missions quotidiennes. Si nous avons naturellement l’habitude de nous tourner vers nos homologues du R-ÉSPÉ, le séminaire nous a conforté dans l’idée que nous pouvions et devions aussi nous tourner plus largement vers nos homologues communicants en région pour développer des projets communs qui donnent de la force à nos actions mais aussi pour pouvoir échanger sur les bonnes pratiques. Il faudra donc réfléchir vraiment à la coordination pour une communication cohérente et structurée.

M : Nous avons aussi beaucoup apprécié la contribution des experts pour pouvoir nous éclairer sur des méthodes, des initiatives … Nous travaillons au sein d’écoles fortement soumises aux changements, tant interne qu’externe. En fait, les ESPE sont déjà au carrefour des ministères EN et ESRI en formant au sein des universités les jeunes enseignants de demain… c’est dans notre ADN ! L’enjeu de la professionnalisation des chargés de communication ESPE est essentiel pour pouvoir répondre à nos défis quotidiens !

H : En fait ce séminaire nous a montré que nous ne sommes pas seuls et que la communication en période de transformation est un enjeu national. La ministre l’a rappelé à cette occasion : la communication passe par le sentiment d’appartenance, le réseau et travailler en partenariat va contribuer à la réussite de nos missions. Ceci va tout à fait dans le sens de nos axes forts que nous avions listés pour structurer la communication commune du R-ÉSPÉ.

Pour en savoir plus

Présentation des enjeux par les organisateurs de cette première rencontre inter-réseaux dans un entretien à News Tank