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ESPE de Franche-Comté : la Classe Laboratoire
Nous avons interviewé Branka Rupic, ingénieure pédagogique en charge du suivi des projets de la Classe Laboratoire, créée à l’initiative de la direction de l’ESPE de Franche-Comté et de Christophe Reffay, maître de conférences et responsable du Service Universitaire Numérique et de l’Innovation Pédagogique (SUN-IP), service commun de l’Université de Franche-Comté.
Depuis la rentrée universitaire, l’ESPE de Franche-Comté est dotée d’un dispositif de recherche, d’expérimentation et d’essaimage des pratiques en formation initiale et continue : la Classe Laboratoire. Quels sont les premiers retours d’usage ?
La plateforme a été inaugurée le 28 septembre, c’est encore tout récent. Elle accueille aujourd’hui les étudiants, inscrits en master MEEF ou dans des parcours de formation organisés par l’ESPE de Franche-Comté. Il y a déjà eu des ateliers d’initiation à la recherche, des cours de SVT, d’EPS et des cours ayant trait à la sensibilisation des étudiants à la culture numérique.
Certains de ces cours sont filmés par l’enseignant. D’autres donnent l’occasion aux étudiants de s’approprier ces nouveaux espaces et de travailler avec des écrans tactiles.
Comment sont équipées les deux salles dédiées ?
Le mobilier des salles a été pensé pour être attractif, modulaire et très coloré ! On a une régie, des caméras et du matériel audio-visuel permettant la captation.
En plus des écrans, les étudiants auront prochainement à leur disposition des tablettes, ce qui permettra entre autres de tester et d’étudier l’intérêt pédagogique des supports tactiles pour les enseignements, de la maternelle jusqu’au supérieur.
Quel a été l’accueil de ce dispositif auprès des enseignants ?
Parmi les enseignants, ils sont plutôt partants, ils ont envie de venir dans la salle, faire des essais. Le fait qu’un ingénieur pédagogique et un technicien audiovisuel soient sur place permet de prendre ses marques et d’être rassurés. L’organisation spatiale est prévue pour mettre en place des modalités de travail collaboratif, ce qui permet aux enseignants d’organiser, très rapidement, des travaux en petits, moyens et grands groupes. Cela favorise une bonne dynamique même quand les étudiants sont en autonomie, et qu’ils doivent ensuite réfléchir ensemble avec l’enseignant sur les traces laissées sur les écrans tactiles.
Et des étudiants ?
A l’issue d’une séance de cours, en présence de l’enseignant, on demande à quelques étudiants de participer à un focus group pour recueillir leurs impressions sur l’utilisation de la salle, son mobilier et son environnement. On voit déjà émerger des positions assez tranchées. Pour certains, ils sont très enthousiastes vis-à-vis de cet environnement, le côté modulaire de l’organisation des tables pour faire des groupes assez facilement, la prise en main intuitive de l’écran tactile. Les étudiants perçoivent rapidement des usages, des utilisations de la salle pour enseigner à l’aide des outils à disposition, numériques ou non. Mais pour d’autres, les avis sont plutôt négatifs, sur la question de l’investissement financier nécessaire, sur l’intérêt par rapport au matériel habituel. Bien sûr, il s’agit des premières impressions à chaud, qui seront complétées par d’autres instruments de recueil de données.
Est-il prévu d’accueillir un public extérieur à l’ESPE ?
Pour le moment, nous essayons de faire connaitre ce dispositif le plus largement possible, d’accompagner les enseignants à l’utilisation des salles pour ceux qui en expriment le besoin. On travaille ainsi ensemble sur la construction et l’organisation d’une séance, l’appropriation des technologies présentes dans les différents espaces. Le but est d’accueillir la plus grande variété possible d’intervenants : enseignants de l’ESPE, enseignants de l’université de Franche-Comté mais aussi des écoles et des collèges. On travaille ainsi avec nos partenaires extérieurs : la Délégation Académique au Numérique Éducatif (DANE) de l’académie de Besançon et CANOPÉ.
Comment se concrétisent les liens de ce projet avec la fédération de recherche en éducation ?
En ce qui concerne les projets de captation, liés à la recherche ou à la formation, il est prévu qu’ils soient discutés et validés au sein de la fédération de recherche en éducation, qui est adossée à l’ESPE. Le dispositif "Classe laboratoire" est en effet pensé d’abord comme un outil support des projets de recherche.
Parmi les projets en lien avec la fédération de recherche en éducation, on va bientôt enregistrer des enseignants qui participent à un projet "Accueil des enfants allophones à l’école" et qui souhaitent faire de la valorisation. Dans la petite salle collaboration, le studio qui est installé va nous permettre de les filmer dans de bonnes conditions.
Pour en savoir plus :
Article sur le site web de l’ESPE : L'ESPE se dote de salles d'expérimentation pédagogique (mai 2016)
Reportage de France 3 : A l'Université de Franche-Comté, des salles de cours 3.0 (octobre 2016)
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