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ESPE Strasbourg, Grenoble, Aix-Marseille : 3 mémoires de masters MEEF primés par LAMAP

Credits MENESR

"Le prix "Master Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation" récompense des mémoires rédigés par des étudiants de master 2 préparant aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) et consacrés, dans l’esprit de La main à la pâte, à un enseignement rénové des sciences et de la technologie ou à la formation des enseignants en sciences et technologie. Ce prix, exclusivement honorifique, atteste l’importance que l’Académie attache à l’enseignement des sciences dans la formation initiale et continue des professeurs des écoles." Les prix de la Fondation La main à la pâte

ESPE de l'académie de Strasbourg

Le premier prix a été décerné à Jean-Daniel HIHI pour son mémoire L’implication des enseignants-chercheurs en tant que formateurs associés aux Maisons pour la science induit-elle une modification de leurs pratiques pédagogiques dans le cadre de leur enseignement à l’université ? rédigé dans le cadre du Master 2 MEEF mention Pratiques et Ingénierie de la Formation, parcours Tutorat et formation d'enseignants.

Directrices de mémoire : Mélodie FAURY, directrice de la Maison pour la science en Alsace au service des professeurs et Béatrice SALVIAT, directrice-adjointe de la Fondation La main à la pâte

Quelques mots sur le mémoire :

Les Maisons pour la science, créées par la Fondation La main à la pâte et ses nombreux partenaires, existent depuis 2012. Leur finalité est d’offrir un parcours de formation continue scientifique aux enseignants du premier degré et du collège. La spécificité du projet réside dans la mise en oeuvre d’un enseignement des sciences fondé sur l’investigation et dans la co-construction des actions de formation par les acteurs, à savoir les enseignants-chercheurs ainsi que les formateurs pédagogues des premier et second degrés.

L’auteur étudie ici un effet non initialement visé : l’évolution des pratiques pédagogiques des enseignants-chercheurs dans le cadre de leur enseignement à l’université, conséquente à leur implication dans les Maisons pour la science. À partir d’une enquête auprès de quatre enseignants-chercheurs, il est montré en quoi la démarche d’investigation peut trouver sa place dans un enseignement universitaire dont le besoin de rénovation se révèle souhaitable si l’on veut assurer la continuité des réformes engagées dans les programmes scolaires.

L’auteur propose une démarche conçue comme un triptyque. La première phase – qui fait l’objet du mémoire – consiste en une recherche qualitative exploratoire dont la problématique est construite pas à pas. Les aspects méthodologiques sont étudiés avec soin afin de sérier la diversité des processus nécessaires à la construction d’une recherche de qualité. Le traitement des deux autres phases – consistant respectivement en une enquête statistique et en une enquête de confirmation – dépasse le cadre du travail de mémoire.

In fine, l’auteur s’est essayé à proposer un modèle pédagogique, dit "modèle des compétences". Celui-ci vise à expliquer en quoi le savoir savant, la didactique et la pédagogie sont les trois piliers permettant de comprendre pourquoi les co-constructions des formations des Maisons favorisent une relation interféconde entre ses différents acteurs.

ESPE d'Aix-Marseille

Une mention a été attribuée à Marina HUGHES pour son mémoire Les représentations en sciences, un travail avec une classe de CE1-CE2 en électricité présenté dans le cadre du Master 2 MEEF, mention Premier degré, parcours Professeur des écoles.

Directeur de mémoire : Eric VOTTERO – Formateur à l'ESPE d'Aix-Marseille

Quelques mots sur le mémoire :

Marina Hugues par son parcours atypique (master en psychologie) a su avec rigueur et précision aborder les représentations des élèves en sciences pour en faire son terrain d'investigation : comment les représentations initiales des élèves évoluent après l’enseignement d’une séquence en sciences ? S’agit-il bien de connaissances acquises ? De quelle manière se transforment-elles ou perdurent-elles chez les élèves ?

L’auteur a réfléchi une séquence de science pour des élèves de CE1-CE2 afin appréhender les représentations mentales et leur persévérance dans le temps. Après avoir affirmé que l’enseignement des sciences permettait d’aborder le réel et le technique, d’abord par l’observation active du monde qui nous entoure, puis par la curiosité qu’elle suscite, l’auteure s’est intéressée aux mécanismes sous-jacents aux phénomènes pour en tirer des conclusions qui permettent d’aboutir à une connaissance objective et vérifiable.

Marina Hugues part du postulat que la pratique des sciences expérimentales à l’école donne à l’enfant l’occasion de développer puis mettre en place sa relation au monde matériel, de souligner que l’élève découvre que ce monde peut se prêter à des questions et des investigations. Elle réaffirme l’idée que l’enseignant peut aider l’élève à se poser les bonnes questions, à émettre des hypothèses en lui offrant un cadre, des situations soigneusement sélectionnées. Par le biais d’enquêtes, Marina Hugues s’est intéressée aux préoccupations des enseignants de cycle 2 et cycle 3 sur ce sujet en analysant leur perception des obstacles d’apprentissage dans leurs classes. Pour corroborer cette approche, l’auteure a également analysé des productions d’élèves, en a déterminé les caractéristiques principales. Forte des résultats obtenus par cette première approche des productions, une séquence adaptée à la classe a été construite pour chercher à transformer au mieux les croyances initiales des élèves en concepts. L’élaboration de cette séquence devait permettre également de questionner les liens entre le contrat didactique et l’évolution des représentations.

A lire aussi sur le site de l'ESPE : L’ESPE d'Aix-Marseille primée au niveau national (février 2017)

ESPE de l'académie de Grenoble

Une mention a également été attribuée à Marie QUENENSSE pour son mémoire rédigé avec la collaboration de Benjamin LEMAU Technologie et albums de fiction : une démarche originale au service des apprentissages rédigé dans le cadre du Master 2 MEEF mention Premier degré, parcours Professeur des écoles.

Directrice de mémoire : Alix GERONIMI, Formatrice à l'ESPE de l'académie de Grenoble

Quelques mots sur le mémoire :

Le travail présenté a fait l’objet d’une étroite collaboration entre deux professeurs des écoles stagiaires, Marie Quenensse et Benjamin Lemau. Les professeurs ont interrogé, au sein de leur classe, l’articulation entre littérature de jeunesse et conception de dispositifs techniques. Les élèves ont été amenés à imaginer puis modéliser la structure des objets dont le fonctionnement était évoqué par des albums. Les résultats montrent que les conceptions initiales des élèves sont fortement influencées par leur environnement proche, mais aussi par les connaissances acquises à travers la lecture d’autres albums de fiction. L’analyse converge aussi avec les résultats d’autres études, montrant comment un ou ici plusieurs albums de fiction peuvent fournir un fil conducteur pour une séquence de technologie.

Le dispositif mis en œuvre est innovant. L’analyse est approfondie. Elle repose sur des critères explicites et une approche comparative.