Stéphane Lembré (ESPE Lille Nord de France)
L’enseignement technique reste souvent méconnu et considéré comme une filière de relégation dans le système éducatif français. Pourtant, l’histoire de ses institutions, de ses personnels, de ses publics et de ses méthodes pédagogiques est indispensable pour comprendre sa richesse et sa diversité.
Celles-ci s’expliquent d’abord par le dynamisme local des collectivités, de certaines entreprises et de groupements syndicaux ou associatifs ; puis l’État s’est préoccupé de plus en plus nettement de l’organisation de cet enseignement. Les besoins de formation technique de la main-d’œuvre relèvent ainsi de politiques précises, menées par différents promoteurs et dont il faut interroger les finalités, les modes de financement et les modalités pédagogiques, entre l’école et l’atelier, sans présupposer la parfaite rationalité économique de la formation.
L’histoire du travail, celle des savoirs et des savoir-faire relèvent d’expériences multiples, individuelles et collectives, que l’étude de l’enseignement technique du XVIIIe siècle à nos jours aide à éclairer.
Quatre chapitres
I / L’apprentissage des métiers (XVIIIe siècle)
II / La lente définition de l’enseignement technique (1800-1918)
III / L’État organisateur de l’enseignement technique (1919-1959)
IV / Des enseignements dominés (de 1959 à nos jours) ?
Stéphane Lembré est maître de conférences en histoire contemporaine à l’ESPÉ Lille Nord de France, membre du Centre de recherche et d’études Histoire et sociétés de l’université d’Artois.