Sous la direction de Magdalena Kohout-Diaz
L’éducation inclusive est un objet épistémologique riche et polymorphe mais aussi un ensemble d’expériences concrètes les plus singulières et les plus inventives.
Entre théories et pratiques, il peut être circonscrit de nombreuses façons : de décrets, circulaires et dispositifs institutionnels en recommandations de santé, de demandes sociales en pratique d’éducation, de soin ou de parole, il cristallise des questionnements pluridisciplinaires toujours délicats pour l’école.
Comment prendre en compte la spécificité de chacun dans un contexte institutionnel normatif ? Comment ne pas l’exclure en l’enfermant dans ses différences ? Comment ne pas dissoudre sa singularité dans le vague tous pareils de la diversité globale, source d’injustices et d’inégalités ? Notre rapport personnel à la norme et à ce qui est jugé en dehors, les liens que nous établissons entre le même et l’autre, la mesure que nous prenons de ce qui est pour tous et de ce qui vaut de n’être que pour un seul ne cessent de nous interpeller au plus intime de nous-mêmes.
L’ouvrage esquisse à la fois des axes d’analyses conceptuelles et suggère, sans jamais les imposer, des pistes d’action à partir de cas singuliers qui sont autant de rencontres uniques. Il propose au lecteur de s’interroger sur ce qui, dans chaque situation, a été le ressort d’un raccrochage à l’éducation a contrario des méandres socioéducatifs ou sanitaires de l’action publique où le jeune sujet peut parfois se perdre.