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Les synthèses du R-ÉSPÉ : Les pratiques d’évaluation des formations dans les ESPE

Commission formation - Les pratiques d’évaluation des formations dans les ESPE
Données recueillies en octobre 2015

Un groupe inter-ESPE s’est constitué en mai 2015 pour travailler sur la question de l’évaluation des formations dans le cadre des masters MEEF. Ce groupe, représentant 13 ESPE et un rectorat, a souhaité établir un état des lieux des pratiques d’évaluation des formations aux métiers de l’enseignement et de l’éducation à partir d’un questionnaire à l’ensemble des directions des ESPE.

Un dispositif d’évaluation des formations est mis en place dans la très grande majorité des ESPE

Ce dispositif peut prendre plusieurs formes et être plus ou moins abouti selon les ESPE mais la démarche est largement engagée et la volonté de la développer est réaffirmée par tous.

Quel positionnement du dispositif ?

Dans plus de la moitié des cas, le dispositif d’évaluation est propre à l’ESPE. Pour quelques ESPE,  il est en lien avec celui de l’université. Dans ce dernier cas, la démarche s’inscrit dans le cadre institutionnel de l’évaluation des formations mise en place par l’université (observatoires par exemple), mais le plus souvent, ces ESPE maitrisent malgré tout leur propre démarche d’évaluation entre création d’outils spécifiques à l’ESPE et appui sur les outils de l’université.

Quel pilotage du dispositif ?

La moitié des ESPE fait état de la création d’un service ou de la responsabilité d’un collectif, quelques-unes citent une personne spécifiquement en charge du dossier, avec ou sans appui technique. Plus rarement, la responsabilité de ce processus peut être donnée au niveau de la mention. Seules 2 ESPE n’ont pas de responsable identifié pour cette question.

Quel est le périmètre de cette évaluation ?

Niveau du cursus

Dans la plupart des ESPE cette évaluation porte sur les 3 premières mentions du master MEEF (1er degré, 2nd degré et encadrement éducatif). Quelques-unes impliquent aussi la mention 4 (pratiques et ingénierie de la formation).

Public concerné par les enquêtes

Il s’agit essentiellement des étudiants et des stagiaires, rarement des tuteurs ou des formateurs.

Quelles méthodologies et quels objets d’investigation privilégiés ?

Quelques ESPE ont organisé leur évaluation autour d’un parti-pris méthodologique général. Citons deux exemples : un appui sur le référentiel métier et un lien avec la recherche.

Concernant le recueil des données, la modalité de loin la plus utilisée est le questionnaire. Seules 3 ESPE complètent ces questionnaires par des entretiens, soit systématiques, soit auprès de personnes ciblées.

Quels sont les objets évalués ?

 Les choix sont nombreux et divers. Parmi les thèmes évalués, sont cités par ordre d’importance : les contenus d’enseignement, l’organisation des enseignements, la qualité des services à l’étudiant (accueil, qualité de vie, environnement de travail, organisation administrative), les stages et le mémoire, les modalités d’évaluation, la préparation aux concours, le lien terrain-formation.

Éléments de synthèse

La quasi-totalité des ESPE a mis en place un dispositif d’évaluation des formations, parfois embryonnaire, parfois plus avancé. Cette démarche est en cours d’évolution ou de consolidation, notamment par la sollicitation de groupes de travail dans le cadre des instances de l’ESPE (conseil d’école et conseil d’orientation scientifique).

Les pistes d’évolution citées par les ESPE concernent :

  • L’élargissement du public sollicité
  • L’amélioration du taux de participation aux enquêtes
  • L’implication des étudiants et personnels dans la construction des items
  • La mise en place d’un référentiel qui donne sa cohérence au processus d’évaluation
  • La diffusion systématique des résultats
  • Le lien avec les conseils de perfectionnement.